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France
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1810, Installation du monument à Colbert à Paris Le Palais Bourbon, où siège l'Assemblée Nationale, est à l'origine la maison de la duchesse de Bourbon (fille de Louis XIV), qui a été nationalisée sous la Révolution Française en 1791, pour ensuite abriter l'assemblée législative. Sous Napoléon Ier, le palais conserve cette fonction et abrite le Corps Législatif. En 1806, une nouvelle façade est commandée à l'architecte Bernard Poyet. Le projet inclut une colonnade de style néo-classique, un fronton dont les bas-reliefs changent au cours du XIXème siècle au gré des régimes, et plusieurs statues devant la façade. Au pied des escaliers, quatre ministres d'Ancien Régime sont représentés pour leur contribution à l'histoire législative du pays, mais aussi comme des allégories des vertus que souhaite incarner le service public. La statue de Jean-Baptiste Colbert par Dumont se trouve à droite de la composition et représente l'archétype du "travailleur". La rénovation se termine en 1810.
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1926, Cérémonie annuelle de commémoration de la bataille de la Marne au pied du monument à Gallieni à Paris 5 septembre 1926, célébration du 12e anniversaire de la bataille de la Marne à Paris et à Meaux. La liturgie intègre désormais la statue de Gallieni sur l'esplanade des Invalides au pied de laquelle Pierre Godin (président du Conseil municipal) et Champion, (vice-président du Conseil général, département de la Seine) déposent une palme avant d’aller à Meaux. Les Parisiens sont invités à défiler devant le chêne de Galliéni au jardin du Luxembourg.
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1926, Inauguration du monument à Joseph Gallieni à Paris
La cérémonie d'inauguration a consisté en partie en un défilé militaire sur l'esplanade des Invalides devant le monument, les dignitaires publics et une agence de presse (voir les photos sur Gallica). -
1930, Casse partielle du monument à Gallieni à Paris Le 30 mai 1930, le socle du monument à Gallieni est retrouvé endommagé. Extrait du rapport de police : « A 9 heures de service au carrefour de la rue de l’université et de l’avenue du Maréchal Gallieni. J’ai constaté que la face du socle de la statue tournée vers la direction du Champ de Mars et représentant l’Indo-Chine était détériorée en quatres [sic] endroits différents. Je n’ai trouvé que l’ongle du gros orteil du pied droit que je joins au rapport. Au pied de la statue j’ai remarqué également des éclats de verre semblant provenir d’une bouteille dit vin mousseux, ou de champagne. » A la suite de ce rapport, une lettre est envoyée au sculpteur Jean Boucher pour lui demander d’estimer les dégâts et pour indiquer la meilleure façon de restaurer les parties dégradées. (source DACVP-COARC, Archives, Gallieni 2)
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1932, Funérailles militaires d'André Maginot devant le monument à Gallieni à Paris
Après l'installation du monument à Gallieni sur l'esplanade des Invalides, les cortèges funéraires des militaires enterrés aux Invalides, comme ceux du Maréchal Foch en 1929 et du Maréchal Lyautey en 1934, ou des Ministres de la guerre comme Maginot en 1932, passent devant la statue. -
1987, Graffitis sur le monument à Gallieni à Paris La date exacte du vandalisme et le contenu des graffitis n'ont pas été conservés, cet événement est connu grâce à une lettre d'Edouard Frédéric-Dupont, maire du 7e arrondissement de Paris (où se trouve le monument à Gallieni) au chef des Affaires Culturelles de la Mairie de Paris, en charge du bureau des monuments. Extrait de sa lettre : « Plusieurs personnes m’ont signalé que le socle du monument du Maréchal Gallieni installé place Vauban était recouvert de graffiti dont des inscriptions assez choquantes » Dans sa lettre, Frédéric-Dupont demande à la ville de nettoyer le monument le plus rapidement possible. (source DACVP-COARC, Archives, Gallieni 2)
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1987, Jet de peinture sur le monument à Gallieni à Paris On connaît cette contestation grâce à une lettre d'Edouard Frédéric-Dupont, maire du 7e arrondissement (où se trouve le monument), écrite au chef des affaires culturelles de la ville de Paris, en charge du bureau des monuments. Dans sa lettre, Frédéric-Dupont relate que les statues de Gallieni et Fayolle (lui aussi sur la place Vauban), « ont été badigeonnées de peinture. Au moment où tant de touristes vont venir à Paris, il serait indispensable que vous puissiez faire gratter ces inscriptions d’urgence. » Cette note suggère donc des jets de peinture et des inscriptions, qui malheureusement n'ont pas été enregistrées dans le dossier. (source DACVP-COARC, Archives, Gallieni 2)
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1987, Nettoyage des graffitis sur le monument à Gallieni à Paris La Ville de Paris commissionne l'entreprise Harmonie-Décoration pour retirer les graffitis sur le monument à Gallieni. Le nettoyage se passe le 24 avril et 5 mai 1987. (source DACVP-COARC, Archives, Gallieni 2)
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1989, Restauration et remplacement du monument à Colbert à Paris En 1989, pour le bicentennaire de la Révolution Française, les quatre statues devant le palais Bourbon sont restaurées et remplacées par des moulages en résine pour être protégées de la pollution parisienne. L'original de la statue de Colbert par Dumont est aujourd'hui devant le rectorat de l'académie de Reims.
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2020, Adresse aux Français du Président de la République française Un extrait du discours d'Emmanuel Macron: Cette reconstruction économique, écologique et solidaire sera la clé notre indépendance. Elle sera préparée durant tout l’été avec les forces vives de notre Nation pour être mise en œuvre au plus vite. L’indépendance de la France pour vivre mieux exige aussi notre unité autour de la République. Tel est le deuxième axe de cette nouvelle étape. Je nous vois nous diviser pour tout et parfois perdre le sens de notre Histoire. Nous unir autour du patriotisme républicain est une nécessité. Nous sommes une Nation où chacun, quelles que soient ses origines, sa religion doit trouver sa place. Est-ce vrai partout et pour tout le monde ? Non. Notre combat doit donc se poursuivre, s’intensifier pour permettre d’obtenir les diplômes et les emplois qui correspondent aux mérites et talents de chacun et lutter contre le fait que le nom, l’adresse, la couleur de peau réduisent encore trop souvent encore l’égalité des chances que chacun doit avoir. Nous serons intraitables face au racisme, à l’antisémitisme et aux discriminations et de nouvelles décisions fortes seront prises. Mais ce combat noble est dévoyé lorsqu’il se transforme en communautarisme, en réécriture haineuse ou fausse du passé. Ce combat est inacceptable lorsqu’il est récupéré par les séparatistes. Je vous le dis très clairement ce soir mes chers compatriotes, la République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son Histoire. La République ne déboulonnera pas de statue. Nous devons plutôt lucidement regarder ensemble toute notre Histoire, toutes nos mémoires, notre rapport à l’Afrique en particulier, pour bâtir un présent et un avenir possible, d’une rive l’autre de la Méditerranée avec une volonté de vérité et en aucun cas de revisiter ou de nier ce que nous sommes. Nous ne bâtirons pas davantage notre avenir dans le désordre. Sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité, ni liberté. Cet ordre, ce sont les policiers et les gendarmes sur notre sol qui l’assurent. Ils sont exposés à des risques quotidiens en notre nom, c’est pourquoi ils méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation.
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2020, Graffiti anticolonialistes sur le monument à Gallieni à Paris Suite au meutre de George Floyd par un officier de police aux Etats-Unis, des manifestations antiracistes inspirées du mouvement Black Lives Matter se multiplient en France au printemps 2020. Le 16 juin, le monument à Gallieni est graffité à la peinture aérosol bleue avec le message "Déboulonnons le récit officiel" sur la face du socle, "Dans un musée", et "Etat responsable" sur les autres faces du socle. A côté du graffiti du devant, une autre main a écrit "89 000 † à Madagascar, ni oubli ni pardon".
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2020, Manifestation anticoloniale contre le monument à Gallieni à Paris Le 18 juin, seulement deux jours après les graffiti, des militants antiracistes grimpent sur le monument à Gallieni et couvrent sa statue d'un voile noir. La police a arrêté ceux qui avaient grimpé sur le monument, mas il n'est pas certain que la ville ait porté plainte pour dégradation de bien public. L'ancien joueur de football et militant positionné à gauche Vikash Dhorasoo était présent et a répondu aux questions d'un journaliste de Russia Today, cette interview a ensuite été postée sur Twitter (voir références). Voici le contenu de cette interview: "On s'est dit après l'allocution de Macron qui avait un peu clos le débat, voilà c'est comme ça on déboulonne pas, on discute pas des noms de rue, des noms de stations de métro, et surtout on soutient les forces de police, on dit deux-trois petits mots sur le racisme... Alors voilà, nous on pense qu'il y a un vrai problème, qu'il y a des vrais combats qui se mènent, alors que le maire de Londres a déboulonné une statue, à Bristol ils ont fait la même chose, et nous on peut pas en discuter. Donc on voulait remettre le débat très vite sur la table. On doit, dans une démocratie, pouvoir en discuter : qu'est-ce qu'on met dans l'espace public ? C'est une question de justice, vraiment. Et puis aussi interpeller la maire Anne Hidalgo parce qu'elle est en campagne en ce moment, alors j'ai l'impression qu'elle est plus à inaugurer des pistes cyclables et des jardins partagés qu'à s'intéresser à ce qui se passe dans sa ville, notamment sur les violences policières. Pourquoi, pourquoi on s'attache à ces symboles du colonialisme, de l'esclavagisme ? C'est quelqu'un qui a tué 700 000 personnes je crois à Madagascar, pourquoi on peut pas en discuter, pourquoi on pourrait pas les mettre ailleurs, et puis raconter une autre histoire ? Parce que ça c'est une histoire des vainqueurs qu'on raconte à chaque fois. Moi je pense qu'on pourrait raconter autrement." Sous cette vidéo, les réactions sur Twitter sont majoritairement hostiles, entre justifications de l'empire français : "Encore un génocide totalement bidon que l'on met sur le dos des occidentaux. Gallieni a réprimé, éxécuté des caciques hostiles à la France mais développé les écoles, les hôpitaux, le chemin de fer sur l'île. Comme si le peuple de cette ile était plus heureux avant, et après!" ; injonctions à quitter la France : "Ces donneurs de leçons nous font chier, ça les empêche de vivre ces statues. La France a des traditions et valeurs ainsi qu une histoire. Allez voir ailleurs si le monde est meilleur." ; et inversions de situation coloniale inspirées par les théories du Grand Remplacement : "Les colons demandent à ce que les statues des français soient détruites pour être remplacées par celles de non français".
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2020, Contenus critiques sur les réseaux sociaux à propos du monument à Gallieni à Paris Suite au meurtre de George Floyd par un policier aux Etats-Unis, des manifestations antiracistes inspirées du mouvement Black Lives Matter se multiplient en France au printemps 2020. Le 10 juin, le créateur de la chaîne Histoires Crêpues, présente sur Instagram, YouTube et Twitter, poste une vidéo d'environ 4 minutes tournée devant le monument à Gallieni à Paris. Cette vidéo est ensuite repostée dans les jours suivants sous plusieurs formats sur les autres canaux de la chaîne. Dans cette vidéo, le créateur mentionne que le 7 juin, des manifestants antifascistes ont fait tomber la statue d'Edward Colston à Bristol, et souligne que la France possède elle aussi de nombreux hommages publics à des esclavagistes et des colonisateurs. Il rappelle la carrière coloniale de Gallieni, son invasion au Soudan, son passage au Tonkin (Vietnam), et sa mission de répression et d'administration à Madagascar. Dans cette vidéo, le créateur fait référence aux écrits de Gallieni sur ses méthodes d'administration coloniale, dont ce qu'il appelle "la politique des races". Il s'agit d'une stratégie d'occupation militaire où la France monte les différentes ethnies de Madagascar (ses "races") les unes contre les autres pour affaiblir et éliminer les groupes ethniques qui étaient les plus opposés à la domination coloniale. Le créateur de la vidéo affirme que Gallieni s'appuie alors sur les théories racistes de Gobineau sur l'inégalité des races. Certes, l'entreprise coloniale française opère à partir d'une idée erronée supériorité des Français sur les peuples colonisés. Cependant, la "politique des races" telle que définie par Gallieni est plus insidieuse qu'une hiérarchie caricaturale, puisqu'elle nécessitait l'étude et la connaissance approfondie des spécificités culturelles de chaque ethnie et de leurs propres rapports de force à manipuler au profit des Français. Le créateur de la vidéo demande pourquoi Gallieni prend une telle place dans l'espace public français, citant sa station de métro à Paris et l'avenue Gallieni qui traverse l'esplanade des Invalides dans le 7e arrondissement (l'ancien emplacement de son monument entre 1926 et 1937). Le créateur déplore que cette avenue soit "consacrée au héros colonial concepteur de la politique des races. C'est à peine croyable, comment peut-on espérer lutter contre lutter contre le racisme en France quand personne ne connaît cette histoire ?" Le créateur fait ensuite le tour du monument, en décrivant ses différentes parties, indiquant le côté "cliché" des représentations des allégories du piédestal liées à la carrière coloniale de Gallieni, et soulignant que la femme représentant l'Afrique est la seule qui est à moitié nue. Il note aussi que le monument a été commandé par la Ligue Maritime et Coloniale Française, en lisant l'inscription sur le piédestal. "Ce sont ces quatre personnages qui représentent les peuples qui ont été colonisés par Gallieni et qui le portent. Franchement, c'est extrême. Franchement, je sais pas, en tant qu'afrodescendant, tu te balades dans la rue, et tu vois ce genre de monuments en l'honneur d'un héros colonial, ça fait mal en fait, c'est... franchement, je sais même pas quoi dire." Il conclut sa vidéo avec une séquence de questions : "Est-ce que nous avons vraiment besoin de tous ces hommages coloniaux ? Ne seraient-ils pas mieux dans des musées qui pourraient clairement nous expliquer cette histoire ? Je m'adresse directement à la mairie du 7e arrondissement de Paris, au Ministère de la Culture, et à Emmanuel Macron, président de la République française. Je demande : quel est le message que vous voulez nous faire passer en conservant ces hommages coloniaux sans nous donner aucun contexte historique pour mieux les comprendre ? On veut des réponses. Je crois que continuer à creuser notre histoire coloniale c'est un bon moyen de lutter contre le racisme tel qu'il existe aujourd'hui dans notre pays la France. Un racisme directement lié à notre histoire coloniale et notre passé esclavagiste français." Le jours qui suivent, les commentaires et les partages de cette vidéo signalent un débat et une conversation assez active, que ce soit en faveur du créateur ou à son encontre.
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2020, Graffiti et peinture jetée sur le monument à Colbert à Paris Le 23 juin 2020, un militant guadeloupéen, membre de la Brigade Anti-Négrophobie (BAN), peint à la bombe de peinture rouge les mots "Negrophobie / d'Etat "sur le piédestal de la statue de Colbert. Il jette de la peinture rouge sur le poitrail de la statue, ainsi que sur le document qu’elle tient entre les mains. La police, qui est en permanence devant l'Assemblée Nationale, intervient immédiatement pour arrêter le militant. L'Etat portera ensuite plainte pour dégradation de bien public. Une vidéo de l'action et de l'interpellation est postée sur le compte Twitter de la BAN, l'auteur des faits explique : “Vous voyez, les racistes sont de l’autre coté de l’Assemblée. Ça c’est une statue qui vient prôner la négrophobie, le meurtre des Noirs, le viol des Noirs, la torture des Noirs”.
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2021, Performance artistique par Deborah de Robertis sur le monument à Gallieni à Paris 26 septembre 2021, performance de Deborah de Robertis, artiste féministe, sur le monument à Gallieni. Six Mariannes nues vêtues de bonnets phrygiens sont installées sur le monument, de la peinture rouge déversée entre leurs jambes, représentant du sang sang s’écoulant de leur vagin. Sur Twitter, l'artiste décrit sa démarche : « La statue a un sexe : c’est un sexe d’homme. Le colon est un homme, le tyran est un homme, le dictateur est un homme. Ce qu’ils ont en commun est une bite : la colonisation est un viol. Caméras au front, les corps - sortant de leur statut d’objet, deviennent sujets. Les femmes violent le Pouvoir, et non l’inverse. Les Mariannes nous regardent, en femmes fontaines, éjaculent à la face du colon, jouissant de violer le pouvoir. Le renversement par l'art opère à la suite de siècles de silence, il est le résultat d’une recherche et d’une pensée conceptuelle. Le renversement n’est pas un accident de l’Histoire mais un accouchement, dans la douleur et dans le sang." La ville de Paris porte plainte pour dégradation de bien public.
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2021, Canular artistique d'Ivan Argote sur le monument à Gallieni à Paris Le 19 avril 2021, l'artiste plasticien Ivan Argote publie une vidéo montrait une équipe soulevant la statue de Gallieni grâce à une grue (voir références). La revue Regards publie un extrait en annonçant que la ville de Paris fait retirer la statue, mais il s'agissait seulement d'une performance artistique rendue réaliste grâce à des effets spéciaux. Le but artistique était d'imaginer de nouveaux futurs pour le paysage parisien et pour le monument. Après la publication par Regards sur les réseaux sociaux, un vent de panique s'est levé, avec des officiels de la ville de Paris se précipitant sur place pour constater que rien n'avait changé et que le monument était toujours intact. La Ville poste une photo sur Twitter en demandant à Regards d'arrêter de propager des "fake news". Cet événement déclenche de nouveaux débats sur les réseaux sociaux, presque un an après la vague de contestations contre le monument.
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2021, Nettoyage par l'Action Française du monument à Gallieni Le 3 octobre, l’Action Française Paris, un groupe royaliste de droite radicale, poste une vidéo sur Twitter de leurs membres nettoyant la statue avec des brosses et des bouteilles d’eau. Cette méthode ne suit pas les recommandations des conservateurs d’œuvres d'art et peut endommager le monument. La légende de cette vidéo explique : "L’@actionfrancaise était une fois de plus présente pour préserver l’Héritage en nettoyant la statue du Maréchal Gallieni, souillée récemment. Face à la négation de notre patrimoine par quelques esprits confus en mal de reconnaissance : français, rejoins nos rangs !" Dans la vidéo, les militants développent : "En réaction face à la souillure de ce monument, érigé en l'honneur du Maréchal Gallieni, sauveur de Paris en 1914 face à l'avancée allemande, l'Action Française a pris les devants et, contrairement à la mairie, a nettoyé ce monument à la gloire de la France et de ses héritages." Il s'agit pour les militants de la droite radicale de se positionner en défenseurs des statues face aux pouvoirs publics, alors que leurs méthodes de défense sont néfastes à la conservation des monuments qu'ils prétendent préserver. Ces nettoyages agressifs constituent une autre forme de "dégradation de bien public".
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2021, Jugement pour la dégradation du monument à Colbert à Paris Le militant de la Brigade Anti-Négrophobie est condamné par le tribunal de Paris à une amende de 500€ pour dégradation de biens publics et doit verser 1040€ à l'Assemblée Nationale pour couvrir les frais de nettoyages de la statue. La défense fait appel du jugement, et annonce vouloir poursuivre l'Etat pour apologie de crime contre l'humanité en maintenant la statue de Colbert devant l'Assemblée Nationale.
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2021, Procès pour dégradation du monument à Colbert à Paris Après avoir été reporté plusieurs fois, le procès du militant de la Brigade Anti Négrophobie ayant grafité et jeté de la peinture sur la statue de Colbert, a lieu à Paris le 10 mai 2021, date de la commémoration de l'abolition de l'esclavage. Le militant comparaissant pour "inscription, signe ou dessin réalisés sur une façade, une voie publique ou du mobilier urbain". La stratégie de la défense semble engager un débat de société sur le fond idéologique de l'action contestataire du militant, tandis que l'Assemblée Nationale portée partie civile préfère s'en tenir aux faits de vandalisme. L'accusé est cité dans un article du Figaro : «Ils parlent de tag, de traces. Ils n’ont même pas abordé la question (de la négrophobie). C’est pour nous, un aveu.» «L’État français, toujours néocolonial, continue à assumer de manière officieuse la négrophobie d’État!» Son avocat est cité dans le même article : «L’État français veut à tout prix éviter de débattre de la question des réparations, abonde l’un de ses conseils, Me Guy Florentin, auprès du Figaro. Un geste symbolique a été posé, mais on fait semblant de ne pas comprendre le véritable sens de ce geste, c’est-à-dire mettre au jour les conséquences du code noir, ce que M. Lollia appelle la négrophobie d’État. La seule réponse à une demande de justice sociale, c’est le déni et la répression." Selon Marianne, le procureur requiert 800€ d'amende.
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2023, Graffiti et nettoyage du monument à Gallieni à Paris 21 mars, dans le contexte de plusieurs mois de manifestations contre la réforme des retraites, intervention du Groupe Cherki sur demande de la COARC et Mairie de Paris pour restaurer statue de Gallieni. Il s'agit de nettoyer le socle graffité sur ses quatre faces à la peinture bleue, bombe peinture noire, encre noire. « CRS SS », « MACRON ET DAR/MANIN ONT LA MEME VISION / DU CONSENTEMENT » ; Trait de bombe sur le texte du socle « j’ai reçu le mandat »; « MACRON / ABB », « Mort à l’Etat » ; « /!\ STATUE RACISTE ↑ », « METTONS MACRON / AU CHOMAGE », « CA DEPASSE / LES BORNE », « NON / A L’ETAT » (source DACVP-COARC, Dossier Gallieni 2)
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2023, Graffiti sur la statue de Thomas Jefferson
L'inscription <<owned slaves / raped them / and refused / to claim his / black babies" est peinte à la bombe sur le piédestal>> -
Authorisation by the Paris City Council for the city's departments to work with the Maritime League In November 1921, the Paris City Council authorised the city's departments to work with the League to design the statue.
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Création d'un comité pour l'érection d'une statue à Galliéni En mai 1921, la Ligue maritime et coloniale crée un comité pour ériger une statue de Galliéni à Paris et ouvre une souscription.
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Planting of an oak tree to honour Galliéni In 1919, an oak tree was also planted in the Jardin du Luxembourg as a tribute to Galliéni.